L’adaptation des filières au changement climatique fait partie des trois axes d’action définis l’année dernière par le Varenne de l’eau. A six mois de l’été, alors que des tensions sur les usages de l’eau pourraient advenir, le ministre de l’agriculture a réuni les organisations agricoles pour un point d’avancement sur les plans de filières.
Les filières agricoles ont élaboré leur plan d'adaptation au changement climatique. (©Pixabay)
Avec l’assurance récolte et la gestion de l’eau, l’adaptation des filières au changement climatique fait partie des trois thématiques de travail définies par le Varenne de l’eau. Dans ce cadre, les filières agricoles devaient élaborer un plan d’adaptation. Les différentes organisations agricoles et syndicats ont ainsi été réunis sur le sujet ce 27 janvier, afin de « sonner une mobilisation générale », dans un contexte où, alors que la recharge des nappes phréatiques n’est pas acquise, des tensions sur l’eau pourraient se révéler fortes cet été, a expliqué le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Selon le ministère, une partie des filières a terminé l’élaboration de leur plan d’adaptation et le déploient parfois déjà sur le terrain. Celles qui sont le plus en difficulté à ce niveau bénéficieront de l’aide d’une mission spécifiquement créée, « Production résiliente ». « L’objectif est d’engager de nouveaux territoires, dans de nouvelles filières », à l’exemple de la viticulture en Bretagne, indique le ministère qui rappelle que 2 degrés supplémentaires correspondent à une migration du climat de 1 000 km vers le nord.
En parallèle, les chambres d’agriculture ont également présenté l’aboutissement de leur travail sur les plans régionaux d’adaptation. « L’enjeu est maintenant d’aller dans les cours de ferme », explique le ministère.
Pour accompagnement ce mouvement, un programme de massification du conseil d’adaptation au changement climatique va être déployé, avec un financement Casdar. Après la formation de 900 conseillers, en 2022, sur les outils de diagnostics, et la réalisation de 1 200 diagnostics carbone, l’objectif est désormais de former 10 000 exploitations par an dans les trois prochaines années.
En parallèle, le sujet de l’adaptation sera également évoqué dans le cadre du pacte d’orientation et d’avenir agricole, à travers par exemple des stress-tests climatiques, des diagnostics spécifiques, pour les jeunes qui projettent de s’installer, afin de leur donner une vision la plus complète possible de l’évolution du climat dans la zone où se situe leur exploitation.