Si l’arrêt de la Cour de justice européenne (CJUE), déclarant que les États membres ne pouvaient pas déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, notamment pour les semences de betteraves, inquiète une partie de la profession agricole, la Confédération paysanne demande de son côté l’application immédiate de cette décision de la CJUE.

« Le recours systématique aux néonicotinoïdes n’est pas justifié », estime la Confédération paysanne suite à l’arrêt rendu par la Cour de justice européenne le 19 janvier. Alors qu’une prolongation de la dérogation était en cours pour 2023 en France, le syndicat demande l’application immédiate de la décision de la CJUE qui n’autorise pas les Etats-membres à déroger à l’interdiction.

Si le gouvernement a annoncé de son côté analyser la situation, « revenir année après année sur cette interdiction est un renoncement assumé du gouvernement à protéger les insectes, la biodiversité, notre environnement et notre santé. Cela doit s'arrêter », juge la Confédération paysanne, pour qui « la filière betterave a eu le temps de se préparer ».

#neonicotinoides : l’interdiction doit être totale et dès maintenant ! Le communiqué de presse de la @ConfPaysanne après la décision de la CJUE ????https://t.co/ReHQqIwtcJ@MFesneau @NicolasGirod3 @APEnvironnement #interApi

— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) January 20, 2023

« Ce n'est pas de néonicotinoïdes dont la filière betterave a besoin, mais d'une revalorisation du prix de la betterave par une protection économique des paysannes et paysans en prise direct avec des marchés libéralisés », conclut le syndicat.