Avec une facture d'électricité qui ne cesse d'augmenter, il est peut-être judicieux d'investir une bonne fois pour toute dans un équipement vous permettant des économies sur le long terme. Et pourquoi pas se pencher sur le photovoltaïque. L'autoconsommation se prête bien aux élevages équipés de robots de traite.

Panneaux solaires sur un bâtiment d'élevageSi vous avez de la toiture disponible et souhaitez réduire votre facture d'électricité produite sur la ferme, pensez aux panneaux solaires (plus avantageux qu'un trackeur). (©Adobe stock)

La consommation électrique d'un élevage laitier se concentre essentiellement sur le poste traite, notamment sur le tank à lait, le chauffe-eau et la pompe à vide. Et bien sûr, une installation robotisée consomme encore davantage de courant.

« Heureusement, on peut faire des économies facilement », expliquait Fabien Dutertre, conseiller énergie et climat à la chambre d'agriculture du Pas-de-Calais, à l'occasion de la porte ouverte chez François Normand, éleveur laitier en projet d'agrandissement. « On peut diminuer sa consommation jusqu'à 20 % en réaménageant un peu la laiterie. Ça passe par exemple par de bonnes aérations pour évacuer la chaleur, une isolation du chauffe-eau et des tuyaux et un volume de cuve suffisant (ni trop ni pas assez). »

Pour aller plus loin dans les économies, quelques investissements sont nécessaires :

- Un pré-refroidisseur qui permet de réduire jusqu'à 50 % la consommation du tank (et de valoriser l'eau tiède par la même occasion),

- Un récupérateur de chaleur qui permet de chauffer de l'eau à 55-60°C et ainsi diminuer la consommation du ballon d'eau chaude de 75 à 80 %,

- Une pompe à vide à débit variable qui permet une économie de fonctionnement de l'ordre de 50 à 60 % et augmentera la durée de vie de la pompe (et accessoirement réduira le bruit).

Autoconsommer l'énergie photovoltaïque

Monter des panneaux solaires pour autoconsommer l'électricité produite sur la ferme peut s'avérer intéressant en élevage laitier, surtout pour les étables robotisées. « Avec une salle de traite classique, on a des pics de consommation et un besoin de puissance bien moindre en dehors des temps de traite, explique Fabien Dutertre. En robot de traite, on est sur une consommation plus linéaire, avec un léger pic le matin quand l'éleveur pousse les vaches en retard, mais en grande partie sur une puissance plus élevée. »

Consommation électrique moyenne de l'installation de traite (pour 100 VL)Salle de traiteRobots de traite43 956 kWh/an68 505 kWh/an400 kWh/an/VL652 kWh/an/VL4 pics de consommationProfil de consommation linéaire

Autoconsommation ou revente ? Difficile de trancher. « En revente totale, il faut faire attention au coût de raccordement et à la puissance qui conditionne le tarif de rachat (dégressif), prévient l'expert. En autoconsommation forcément, le prix de rachat est moindre, sauf si l'installation se situe dans la nouvelle tranche récemment créée (≤ 500 kWc) qui présente un tarif de rachat intéressant identique qu'en 100 % revente. »

Autoconsommation ou revente : quelle est la bonne stratégie ?Stratégie revente totaleStratégie autoconsommation avec revente de surplus

Surface dispo (soit tranche ##p##Faibles besoins électrique

ET/OU

Mauvaise capacité d'autoconsommation

Besoins électriques

ET

Bonne capacité d'autoconsommation

Surface dispo > 500 m2(soit tranche > 100 kWc)Puissance de souscription électrique faiblePuissance de souscription électrique importante