Le réseau Civam a comparé les performances économique des fermes engagées en agriculture durable avec celles des exploitations laitières moyennes du Grand Ouest. Et avec l'augmentation des coûts de l'énergie, l'écart se creuse entre les deux, les systèmes pâturants s'avérant plus résilients en pleine crise énergétique.
Avec moins de travaux de champs (semis, récoltes) et de consommation d'engrais, les fermes herbagères du réseau Civam sont moins dépendantes des cours de l'énergie. (©Pixabay)
Stratégie valeur ajoutée VS stratégie volume, ou en d'autres termes les fermes laitières du réseau Civam face aux exploitations laitières moyennes du Grand Ouest ; comme chaque année, le Civam sort son observatoire technico-économique comparant les résultats de ses systèmes herbagers à la moyenne régionale.
Deux stratégies différentes identifiées : produire de la richesse pour rémunérer du travail ou produire du volume et capitaliser. Et vous, où vous situez-vous ?
L'étude qui compare les résultats économiques de 2020 est allée plus loin en appliquant la hausse des coûts de l'énergie. Dans ce contexte, le résultat courant baisse fortement : « - 60 % dans les fermes Civam et - 200 % dans les fermes du Rica (réseau d'information comptable agricole) ». En effet dans les systèmes pâturant du réseau Civam, la dépendance aux énergies (électricité, carburants et lubrifiants) est moindre, et ça se ressent dans les chiffres économiques.
Ferme agriculture durable non bio (Civam)Ferme moyenne du Grand Ouest (Rica)Fioul82 l/ha119 l/haCharges énergies directes (électricité, carburant, lubrifiant) en 2020
8 939 €
12 910 €
Charges énergies directes recalculées avec inflation 2022
19 964 €
29 751 €
Charges énergies indirectes (pour la production et le transport des intrants) en 202016 565 €40 939 €Charges énergies indirectes recalculées avec inflation 202232 358 €77 641 €