Alors que la nouvelle Pac entre en vigueur en 2023, l’Institut de l’élevage a réalisé des simulations pour évaluer l’impact de la réforme sur les exploitations d’élevage, notamment les exploitations laitières et les exploitations bovines allaitantes. Ce sont ces dernières qui seraient les plus impactées, avec une baisse significative du couplage animal.

La réforme de la Pac a des impacts très différents en fonction des systèmes d'élevage, notamment entre allaitants et laitiers.La réforme de la Pac a des impacts très différents en fonction des systèmes d'élevage, notamment entre allaitants et laitiers. (©Terre-net Média) 

« Globalement, les systèmes allaitants vont être impactés à la baisse et les systèmes laitiers impactés à la hausse, et dans le même temps on a les systèmes qui étaient plutôt intensifs qui vont être impactés à la baisse, les extensifs plutôt à l’équilibre voire à la hausse. En global, on a les systèmes bovins viande, notamment d’engraissement, qui sont les plus impactés négativement ; les systèmes bovins lait intensifs ou bovins viande extensifs qui vont être légèrement impactés à la baisse, et puis les petits ruminants, notamment les petits ruminants laitiers, qui vont être à l’équilibre », résume Hélène Fuchey, du département Économie de l’Idele, qui a présenté les résultats de ces simulations le 16 novembre lors d’une journée de conférences, « La Pac dans tous ses États ».

Néanmoins, « la première chose qu’il faut avoir en tête, c’est qu’on a une forte diversité des impacts, avec des moyennes qui ne représentent pas forcément la réalité pour toutes les exploitations », précise-t-elle.

Retrouvez ci-dessous les explications d'Hélène Fuchey en vidéo :

17 % de baisse en moyenne sur le couplage allaitant

En ce qui concerne particulièrement l’élevage allaitant, on a une perte qui peut être très importante sur les aides, avec le couplage qui est fortement impacté, et peu d'effet du couplage végétal en compensation.

En moyenne on est à - 17 % de baisse en 2023 sur le couplage allaitant, avec également une baisse sur le premier pilier qui va être de - 2,5 à - 3,5 % en moyenne, avec une forte diversité. Certaines exploitations, notamment avec engraissement, vont avoir une perte plus importante sur le premier pilier avec la convergence. 

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Stabilité voire hausse pour l’élevage bovin laitier

Sur l’élevage bovin laitier, on a plutôt une stabilité au niveau des aides, avec pour le couplage un effet plus favorable, puisqu’il y a une redistribution entre les bovins lait et les bovins viande, qui sera notamment plus favorable en plaine, une zone qui bénéficiera également, dans une certaine mesure, du couplage végétal. On est plutôt à l’équilibre sur la montagne.

Par contre sur l’effet convergence, on a également des élevages bovins laitiers qui seront impactés à la baisse puisqu’ils avaient globalement des références un petit peu plus hautes, notamment les intensifs et les polyculteurs-éleveurs, mais l’impact est d’ampleur moindre. 

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