Arvalis institut du végétal lance une expérimentation sur l'irrigation des prairies et luzernières en réponse au manque d'eau estival.
Sera-t-il pertinent demain d'irriguer les prairies ? Quid du rendement et des valeurs alimentaires des fourrages ? (©Terre-net Média)
On l'a vu récemment : certains cahiers des charges fromagers se sont assouplis quant à la provenance du fourrage à cause de la sécheresse. Un climat qui amène les éleveurs à s'interroger sur l'irrigation des prairies. Arvalis institut du végétal s'empare du sujet via son projet Prair'Irr.
Démarré en début d'année pour une durée de 3 ans, l'expérimentation a lieu en Auvergne-Rhône-Alpes sur trois espèces de fauche : la luzerne, le ray-grass hybride et la fétuque élevée, « des espèces avec des cinétiques de pousse différentes, s’articulant plus ou moins bien avec la temporalité des besoins en eau des autres cultures. »
Les mesures porteront sur le gain de rendement par millimètre d'eau apporté selon l'espèce, le cycle, et la valeur alimentaire du fourrage. L'idée sera « d’élaborer une méthode de pilotage utilisant des sondes capacitives et/ou tensiométriques d’ici 2024 ».
Cette réflexion pilotée par Arvalis ne se cantonne pas qu'à la région Aura : d'autres expérimentations ont lieu en Charente Maritime et en Loire Atlantique, et plus largement puisque l'essai de la Jaillière (44) porte sur 8 espèces entrant dans la composition des prairies multiespèces communes en Pays de la Loire. Affaire à suivre donc...